L ‘Autome
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure!
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure!
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !
Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !
Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !
Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?
Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphir
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !
Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !
Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !
Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?
Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphir
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.
Lamartine
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Bài dịch
Mùa Thu
Màu xanh thắm rừng ơi! đã nhạt
Lá vàng rơi ngập lối cỏ hoang
Chào núi rừng ngày cuối, tóc tang
Thật đẹp mắt nhưng buồn man mác.
Thẫn thờ bước trên đường quạnh vắng
Ta lặng nhìn lần cuối vầng dương
Vầng dương đã mờ nhạt, võ vàng
Dưới chân ta soi bóng đen rừng thẳm.
Mùa Thu về núi rừng hấp hối
Ta luyến lưu hình bóng tuyệt vời
Như nụ cười bạn thân phút cuối
Mà tử thần vĩnh viễn khép môi.
Sắp lìa xa chân trời thăm thẳm
Khóc những ngày hy vọng phôi pha
Ngoảnh mặt lại lòng còn vương vấn
Kho trời riêng chưa hưởng bao giờ.
Ôi thiên nhiên, bạn hiền chơn chất
Ta khóc ngươi bên cạnh mộ phần
Hương ngào ngạt và trời trong vắt
Nhìn đẹp sao lúc phải lìa trần.
Mong uống hết một lần cặn bã
Chén đắng cay pha lẫn ngọt bùi
Uống tận đáy cuộc đời nghiệt ngã
Dù còn chăng một giot mật thôi?
Tương lai hỡi! Cùng ta có muốn
Gọi trở về hạnh phúc bay xa
Trong đám đông, đâu người thông cảm?
Để hồn ai đáp lại hồn ta
Hoa tàn rơi gởi hương cho gió
Vào thiên thu theo giọt nắng tàn
Và hồn ta theo hoa tan vỡ
Ngày 21/9/12
QUANG TUẤN
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